Ergonomie prévention des RPS et QVT

Prévention des RPS et QVT comprendre pour agir

Comme les TMS, les troubles psychosociaux résultent d’une combinaison complexe entre de multiples facteurs interagissant entre-eux pour augmenter ou diminuer leur probabilité d’apparition. La prévention des troubles psychosociaux et des risques associés (RPS) interroge donc toutes les dimensions du travail (organisationnelle, relationnelle, collective…) et la possibilité de bien le faire en lien avec les attentes, les valeurs et les besoins des individus.

Les conséquences des manifestations de troubles psychosociaux (absentéisme, turnover, surcoûts, démobilisation, tensions relationnelles…), interpellent l’entreprise sur la pérennité de sa performance.

Il ne peut y avoir de qualité durable de la production ou des services sans qualité de vie au travail.

Quand la qualité de vie au travail se dégrade c’est la santé de l’entreprise qui est fragilisée.

Prévention des RPS et QVT du constat à l’action

Lors d’une demande de type «RPS», nous considérerons la problématisation comme une étape essentielle.

En effet, souvent soucieuses de trouver rapidement des solutions à des difficultés psychosociales, les entreprises engagent une phase de recherche de solutions (audit, questionnaires, actions sur les individus, …) sans toujours avoir pris le soin de construire et de partager tous les tenants et les aboutissants qui structurent le problème.

Les réponses apportées peuvent alors se révéler incomplètes, voire inadaptées en déplaçant ou en amplifiant les problèmes.

Pour éviter ces biais, dans un premier temps nous recueillions et analysons toutes les composantes de la situation à partir de modèles éprouvés et d’une approche systémique, afin de partager une vision commune du problème et des moyens de le traiter.

L’accompagnonnage* repose sur deux principes permettant d’ensemencer le champ des possibles :

• Chacun, à chaque échelon hiérarchique, détient des fils (potentiellement d’or) indispensables au tissage de la santé et de la qualité de vie au travail
• Le « pouvoir d’agir » est essentiel à la construction d’un parcours professionnel « en santé ».

Ce pouvoir d’agir ne se décrète pas. Il ne peut se coconstruire qu’à partir de la possibilité de pouvoir penser et de pouvoir débattre autour du réel du travail, de sa complexité, des stratégies possibles ou empêchées pour trouver un équilibre entre « ce qui est demandé » (le travail prescrit) et « ce que cela demande » (le réel du travail).

Pour identifier, analyser et partager les facteurs pouvant mettre en tension les situations travail nous nous appuyons sur le modèle systémique des « tensions-régulations » du réseau ANACT qui place l’activité réelle de travail au centre du fonctionnement du système entreprise ».

Ce modèle de compréhension des différentes composantes du travail pose comme hypothèse que les manifestations de troubles psychosociaux sont le résultat de tensions non régulées, ou insuffisamment régulées, par l’organisation du travail et le système de relations sociales.